Le contrôle stratégique d’actifs pétroliers par les États d’Afrique centrale, notamment au Gabon et au Tchad, présente une opportunité remarquable pour avancer la souveraineté nationale, stimuler l’accroissement des revenus, et encourager un développement durable robuste. En s’inspirant du modèle norvégien, où une gestion avisée des ressources naturelles a facilité la fondation du Government Pension Fund Global, il est possible de démontrer l’impact positif d’une telle initiative sur la stabilisation financière d’un pays sur le long terme.

Le cas de Saudi Aramco, qui a su étendre son contrôle sur ses actifs initialement possédés par Exxon, Mobil, et Texaco, révèle l’efficacité d’une stratégie graduelle. Cette approche, lorsqu’appliquée avec discernement, peut s’avérer stratégique. Il est toutefois essentiel d’adopter des politiques de gestion transparentes, responsables, et performantes, en privilégiant une participation locale soutenue, pour optimiser les avantages découlant de telles acquisitions.

La vision d’un marché sous-régional prônée par Central Africa Business Energy Forum (CABEF), représente une stratégie significative pour stabiliser les ventes malgré les fluctuations du marché. Les accords bilatéraux ou multilatéraux entre les pays peuvent consolider la gestion des actifs pétroliers et atténuer les risques de diminution des revenus liés au sous-investissement.

L’accent mis sur l’accroissement du Produit Intérieur Brut (PIB) plutôt que sur le développement pur et simple reconnaît l’effet direct des revenus pétroliers sur l’économie nationale. Investir dans l’expansion industrielle du secteur pétrolier peut générer une valeur ajoutée significative, favorisant ainsi une croissance économique soutenue.

En définitive, le contrôle des actifs pétroliers se présente comme une voie prometteuse vers l’accroissement de la souveraineté nationale, l’augmentation des revenus et la promotion de la prospérité économique, à condition de s’appuyer sur des politiques judicieuses et des pratiques exemplaires, tout en encourageant la collaboration régionale.

Nathalie LUM,
Chairwoman du CABEF.